[…] si l’imaginaire risque un jour de devenir réel, c’est qu’il a lui-même ses limites assez strictes et qu’il prévoit facilement le pire parce que celui-ci est toujours le plus simple qui se répète toujours.
Maurice Blanchot (Après coup, p.96, Éd. de Minuit, 1983)
Il n’y a rien de si fort que les paroles fondées sur la vérité. Ce sont des éclairs qui éblouissent les yeux des hommes et les empêchent de répliquer.
Saint-Cyran (Maximes, p. 74, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)
[…] il faut lire [John] Donne à haute voix, c’est comme une fugue de Bach.
Helene Hanff (84, Charing Cross Road, trad. Marie-Anne de Kisch
, p.122, Livre de Poche n°15575)
Je connais des hommes très âgés qui savent jouer. Ils l’ont toujours su : ceux-là ne retomberont jamais en enfance. En effet, ils ne l’ont pas quittée. Ils en ont gardé la pureté. Ils ont conservé intact ce trésor et, grâce à lui, ont été toute leur vie ces « êtres humains » que, trop souvent, n’ont pas été les autres.
Paul Vialar (Le Sport, p.41, Hachette (Notes et maximes) 1963)
[…] on ne peut vaincre le mal que par un autre mal.
Jean-Paul Sartre (Les mouches, Livre de Poche n° 1132, p.132)