Citations quotidiennes du 04-06-2020

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Cette recommandation [Aime ton prochain comme toi-même] paraît, à première vue, irréprochable [mais] à voir ce que la plupart des gens font de leur vie, à voir ce qu’ils font de leur intelligence, je n’ai pas envie qu’ils m’aiment comme eux-mêmes.

Amin Maalouf (Le Périple de Baldassare, p.90, Livre de Poche, n°15244)

L’enfance est impatiente. C’est logique : elle n’attend de la vie que des joies.

Augusta Amiel-Lapeyre (Pensées sauvages – 2e série, p.56, Desclée de Brouwer, 1930)

Du contenu de la conversation des femmes. Même deux-trois mots, parfois, ça m’a toujours suffi, moi. Sans parler des silences. Des silences des femmes. Ces petits silences, bien cadrés par les mots, qui ne viennent pas de l’absence. Avec des vrais regards, parfois.

Christian Oster (Une femme de ménage, p.21, Éd. de Minuit, n°24)

Heureusement qu’en vieillissant tu deviens sourd, ça t’évite au moins d’entendre des conneries, pas de les dire, hélas !

Joseph Bialot (Le jour où Albert Einstein s’est échappé, p.89, Métailié, 2008)

[…] Dans la plupart des universités, on continue d’enseigner aux débutants la doctrine du syllogisme qui, en plus d’être inutile et compliquée, fait obstacle à la bonne compréhension de la logique. Si vous voulez devenir logicien, il y a un conseil sur lequel je ne saurais trop insister et qui est le suivant : n’apprenez PAS la logique formelle classique. Celle-ci constituait, à l’époque d’Aristote, un effort louable, mais c’était aussi le cas de l’astronomie ptolémaïque : enseigner, de nos jours, l’une ou l’autre, c’est faire preuve d’un passéisme ridicule.

Bertrand Russell (L’Art de philosopher, trad. Michel Parmentier
, p.32, PUL, coll. Zêtêsis, 2005)

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