Citations quotidiennes du 05-09-2021

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Descendant du cheval
dans le vent d’automne
j’ai demandé le nom du fleuve

Masaoka Shiki (Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.134, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)

[…] penser toute seule, comme quelqu’un qui a reçu une lettre et attend avec impatience un moment de calme pour la lire.
Clarice Lispector (Le bâtisseur de ruines, trad. Violante Do Canto, p.357, Éd. Gallimard/L’Imaginaire n°424)

Auparavant, avec la biologie, si l’information mourait, alors l’organisme mourait. Avec la culture, l’information peut mourir sans faire disparaître l’organisme. Et je crois que c’est l’une des raisons pour lesquelles la culture a pris une place si importante ; vous pouvez y explorer un espace de variantes d’information déterminant les comportements, et vous pouvez aussi développer des règles à partir de comportements sans avoir à détruire les organismes porteurs de ces comportements. C’est donc une manière beaucoup plus efficiente d’évoluer en évaluant l’espace déterminant les comportements – il y a là une sorte de génétique appliquée à la culture.

Christofer Langton (Les « bio-logiques », ou tout ce pourrait être, p.149, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)

La vérité des êtres n’avait pas grand-chose à voir avec ce qu’ils disaient d’eux ou ce que les autres disaient d’eux.

Paula Fox (Personnages désespérés, trad. Marie-Hélène Dumas
, p.90, Personnages désespérés, Joëlle Losfeld 2004)

C’est une chose étrange, qu’on ne puisse parler des femmes avec une juste modération : on en dit toujours trop ou trop peu.

Charles-Rivière Dufresny (Amusements sérieux et comiques, p.47, 1705)

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