On peut reconstituer la vie d’un lecteur d’une infinité de manières : en étudiant l’ordre des livres dans sa bibliothèque, en faisant l’inventaire des ouvrages empilés sur sa table de chevet, en déchiffrant les notes qu’il a griffonnées dans les marges, telles les pistes d’un animal dans la forêt.
Alberto Manguel (La bibliothèque de Robinson, trad. Charlotte Melançon, p.9, L’écritoire-Leméac, 2000)
HAPPY. Il savait tout faire !
BIFF. Sauf choisir ses rêves…
Arthur Miller (Mort d’un commis voyageur, trad. Jean-Claude Grumberg, p.117, Actes Sud)
LA MÈRE : Tu sais ce que c’est le mariage, petite ?
LA FIANCÉE : Je le sais.
LA MÈRE : C’est un homme, des enfants, et un mur épais de deux mètres entre toi et tout le reste.
Federico Garcia Lorca (Les noces de sang, trad. Marcelle Auclair, p.169, Livre de poche, n°996)
Kant [nous rappelle] qu’un concept sans intuition est vide, mais qu’une intuition sans concept est aveugle.
Alain Lagarde (Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point (Pascal), p.28, Éd. Pleins Feux, coll. Variations n°7, 2002)
Mourir est un processus très instructif. C’est fou ce qu’on apprend. Le seul ennui, c’est qu’on n’a guère le temps de mettre ses nouvelles connaissances en pratique […]
Lawrence Block (Le Diable t’attend, trad. Robert Pépin
, p.337, Points/Seuil n°P282)