Nos coeurs sont pleins de larmes lentes
Qui n’osent couler de nos yeux,
Comme ces orages des cieux
Qui dorment dans les nuits brûlantes.
Parfois le chos de nos douleurs,
Ébranlant les fibres usées,
Fait jaillir en longues rosées
La source intime de nos pleurs.
Plus souvent, trouvant d’âpres charmes
Au secret des maux évoqués,
Nous mourons fiers et suffoqués
Par les flots grossis de nos larmes.
Georges Boutelleau (Le Camp de Göttingen, 5 septembre 1915, p. 128)
Un grand merci ne se met pas en poche.
Proverbes russes (Quelque six mille proverbes (par le P. Ch. Cahier), trad. Ch. Cahier
, p.112, Éd. Julien, Lanier et Cie, 1856)
[…] cette forme de discrétion perverse et raffinée qui consiste à feindre d’ignorer un secret devant la personne qui nous l’a précieusement confié.
Enrique Vila-Matas (Étrange façon de vivre, trad. André Gabastou, p.73, 10|18 n°3539)
Quand un homme se met à philosopher, cela donne de la philosophistique, ou de la sophistique si vous voulez ; mais si c’est une ou deux femmes, alors ça tombe dans le « tire-moi-par-le-doigt… ».
Anton Tchékhov (Les Trois Soeurs, trad. Génia Cannac et Georges Perros, p.393, Folio n°393)
[…] une femme sacrifie toujours l’amitié à l’amour.
Paul Nivoix (Ève toute nue [Andrée], acte 1, sc. 2, trad. Didier Sénécal
, p.4, Éd. La Petite Illustration, Novembre 1927)