Avoir de l’esprit, c’est proprement ne pas savoir ce qu’on va dire dans cinq minutes.
Georges Perros (Papiers collés 1, p.72, Éd. L’Imaginaire/Gallimard n°176)
Combien de rois n’ont-ils pas déploré les tristes conséquences de leur position élevée et regretté de n’être point nés entre les deux extrêmes de la grandeur et de l’obscurité ! Le plus sage des hommes montre cet état comme le seul où l’on puisse trouver le contentement sur la terre, lorsqu’il prie le ciel de ne lui donner ni pauvreté ni richesse.
Daniel Defoe (Aventures de Robinson Crusoé, p.3, trad. ?, Éd. H. Fournier aîné, 1811)
Je peux à peine supporter la compagnie de quelqu’un de moins de soixante-dix ans. Les jeunes vous obligent à envisager la vie comme un combat, une véritable entreprise, ils sont sans cesse pris par leurs plans. En revanche, les personnes âgées, tous projets abandonnés, peuvent enfin se pencher sur leur passé. Ne trouvez-vous pas que c’est reposant ? Le repos, lady Slane, est une des choses les plus importantes de la vie, et pourtant peu d’entre nous y parviennent réellement, d’ailleurs bien peu en rêvent vraiment. Il est imposé aux personnes âgées, quand elles sont infirmes, ou malades. Mais presque toutes gardent encore la nostalgie de l’énergie qui fut autrefois la leur. À mon avis c’est là une grave erreur.
Vita Sackville-West (Toute passion abolie, trad. Micha Venaille, p.50, Ed. Autrement, 2005)
Le monde m’est égal.
C’est une cause perdue, dépourvue de sens.
Le sens, c’est moi qui le fabrique.
Nancy Huston (Instruments des ténèbres, p.12, Éd. J’ai Lu n°5276)
La maturité, telle que l’a définie l’un de mes collègues, est la capacité de faire quelque chose malgré le fait que vos parents vous l’ont recommandé.
Paul Watzlawick (Faites vous-même votre malheur, trad. Jean-Pierre Carasso, p.19, éd. Seuil, 1984)