Je suis toujours fascinée par l’abnégation avec laquelle nous autres humains sommes capables de consacrer une grande énergie à la quête du rien et au brassage de pensées inutiles et absurdes.
Muriel Barbery (L’élégance du hérisson, p.268, Gallimard, 2006)
Ce qui se paie ennuie vite.
Michel Serres (Le Tiers-Instruit, p.162, Folio/essais n°199)
L’hymen est pour la femme une école un peu rude.
Antoine Desaugiers (L’Hôtel garni, sc. 2 (Madame Sainville), 1814)
On dit parfois que le travail prépare le génie : sottise ! « Seul un être privé de raison comme la fourmi de la fable peut élever le travail au rang de vertu » (Tolstoï).
Georges Picard (Le génie à l’usage de ceux qui n’en ont pas, p.133, Corti/Les Massicotés n°8, 2004)
Heureux celui qui, se conduisant, envers soi et en raison de l’affection qu’il se porte, comme le plus inflexible des critiques, n’a rien, sinon à attendre, du moins à redouter de l’opinion des autres.
Raoul Vaneigem (Rien n’est sacré, tout peut se dire, p.63, Éd. La Découverte, 2003)