Tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas est écrit là-haut. Savez-vous, monsieur, quelque moyen d’effacer cette écriture ? Puis-je n’être pas moi ? Et étant moi, puis-je faire autrement que moi ? Puis-je être moi et un autre ? Et depuis que je suis au monde, y a-t-il eu un seul instant où cela n’ait pas été vrai ? Prêchez tant qu’il vous plaira, vos raisons seront peut-être bonnes ; mais s’il est écrit en moi ou là-haut que je les trouverai mauvaises, que voulez-vous que j’y fasse ?
Denis Diderot (Jacques le Fataliste et son maître, p.498, in Oeuvres romanesques, Classiques Garnier 1962)
Tenez, insista-t-elle avec un rictus, buvez dans mon verre. Si la peur est un microbe, l’alcool le tuera !
Serge Brussolo (Bunker, p.115, Livre de Poche, n°37157, 2006)
Quiconque est soupçonneux invite à le trahir.
Voltaire (Zaïre, p.103 in Théâtre, Librairie Garnier Frères)
Le travail est toujours le chemin de la gloire.
Étienne Gosse (Fables, Le Ver à soie et l’Escargot, p. 129, Paris, 1818)
Au temps où triomphait le sujet, on croyait faire de la critique en s’appliquant à de longues descriptions de tableaux.
En notre temps, où l’abstraction triomphe, on croit faire de la critique en se livrant à des dissertations philosophiques.
Henri Perruchot (La peinture, p.56, Hachette coll. Notes et maximes, 1965)