La comédie […] est l’imitation d’hommes de caractère inférieur – non qu’elle traite du vice dans sa totalité, mais seulement dans le domaine du comique, qui est une partie du laid -, car le comique est un défaut et une laideur sans douleur ni dommage, de même que le masque comique est laid et difforme, sans exprimer la douleur.
Aristote (Poétique, trad. Odette Bellevenue et Séverine Auffret, p.15, Éd. Mille et une nuits)
Le Bien est toujours prévisible : il ne nous surprend pas. Il nous réjouit, nous réconforte, nous rassure mais ne nous paraît jamais incroyable. Nous pouvons l’appréhender, le rationaliser, l’anticiper, et le contempler. Le Mal, lui, n’a pas de visage. Le Mal, c’est ce que l’on n’aurait jamais pu envisager.
Éliette Abécassis (Le Palimpseste d’Archimède, p. 12, Albin Michel, 2013)
[…] Une idée, cela nourrit, cela désaltère, cela tient chaud en hiver, cela rafraîchit dans les chaleurs, et puis cela a des yeux, une bouche, une langue, cela parle, cela rit, c’est une compagnie.
Victor Cherbuliez (L’idée de Jean Têterol, p.13, Hachette, 1878)
Devant l’éclair –
sublime est celui
qui ne sait rien !
Matsuo Bashô (Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.80, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)
Les choses qui vont sans dire vont mieux en les disant.
Bernard Werber (Les Thanatonautes, p. 12, Livre de poche n° 13922)