Citations quotidiennes du 15-10-2020

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Au jeu, on ne gagne pas toujours ; avec les femmes la vieillesse arrive avant la satiété. Il y a bien aussi la table ! Mais quand on a bu et mangé pendant deux heures, il faut s’arrêter. La pêche ! La chasse ! dira-t-on. – Pour la pêche, il faut de la patience et… du poisson ; pour la chasse, il faut des jambes et du gibier.
Pour le livre, il ne faut que le livre.

Jules Richard (L’art de former une bibliothèque, p.153, Éd. Rouveyre & G. Blond, 1883)

La rose est sans pourquoi, elle fleurit parce qu’elle fleurit,
N’a pour elle-même aucun soin, – ne demande pas : Suis-je regardée ?

Angelus Silesius (Le Voyageur chérubinique, trad. Maël Renouard
, p.126, Rivages poche n°464)

On pourrait enfin ironiser sur la substitution de la notion de communauté à celle de la classe sociale, et penser que la valorisation de la première par ceux qui, hier, mettaient la seconde au premier plan, manifeste une propension à toujours rattacher l’individu à un être collectif. Ainsi s’expliquerait le passage du collectivisme révolutionnaire au communautarisme politiquement correct.

Jean-Marie Frey (L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté (Rousseau), p.35, Pleins Feux (coll. Variations), 2001)

On ne devrait jamais perdre de vue que la femme et l’homme sont faits pour vivre ensemble un jour sur deux au bord de la mer.
Jean Louvet (À bientôt monsieur Lang, p.63, Seuil, 1970)

Tendresse est tendance à se livrer en toute faiblesse à la douceur d’être faible. Mais d’où vient ce  » plaisir  » ? Cette faiblesse, il est vrai, cet attendrissement – prépare un coup d’extrême force.
Paul Valéry (Mélange, p.288, in Oeuvre t.1, La Pléiade)

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