[…] les cauchemars, c’est ce que les rêves deviennent toujours en vieillissant.
Romain Gary (La vie devant soi p.68, Folio n° 1362)
[…] il fallait toujours laisser les bornes derrière soi – non pas pour mesurer le chemin parcouru, mais pour imaginer celui qu’on aurait pu suivre.
Roger Nimier (Histoire d’un amour, p.24, Folio n°233)
La conscience doit faire partie de l’image du monde ! Et la science n’a même pas encore commencé à travailler dans cette direction…
Andrei Linde (L’inflation chaotique de l’univers, p.357, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
Les hommes qui se vantent le plus ressemblent trop souvent à des armes dorées : le dehors semble précieux; ôtez la superficie, vous ne trouverez qu’un vil métal.
Démophile (Sentences (VI) dans Moralistes anciens, Lefèvre, Paris, 1840)
Vivre en homme privé, c’est n’avoir point de coeur,
Et le temps nous apprend de céder au vainqueur.
J’ai pour tous ces malheurs un déplaisir extrême :
Mais si je ne le perds, je me perdrai moi-même.
Mon salut seulement contre lui m’a poussé,
Et je pèche bien moins, quand je pêche forcé.
Gautier de Costes, sieur de La Calprenède (La Mort de Mithridate, acte 3 sc. 3 (Pharnace), p.175, in Théâtre du XVIIe siècle T. II, Gallimard/Pléiade, 1986)