Citations quotidiennes du 24-06-2019

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Amour, céleste création qui perpétue la beauté de la nature, viens-tu du hasard ou d’une volonté réfléchie ? Les efforts que ta connaissance fait naître sont étranges ; tu dissipes les ténèbres ; tu donnes la parole aux muets ; aux esprits les plus lourds tu ouvres les voies de la sagesse et de la science.
Félix Lope de Vega (La Petite Niaise, acte 3, sc. 1 [Finée] in Les chefs-d’oeuvre du théâtre espagnol ancien et moderne, tome 1, p.84, trad. Clément Rochel, Garnier-Frères, 1900)

Rien n’est vide; car le vide n’est rien et ce qui n’est rien ne peut être.
Mélissos (Les penseurs grecs avant Socrate, trad. Jean Voilquin, p.110, Garnier-Flammarion n° 31)

[…] je suis le seul à dire que Dieu n’a pas de main gauche, puisque c’est à sa droite, à sa main droite que s’asseyent les élus, jamais on ne parle de la main gauche de Dieu, ni les Saintes Écritures, ni les docteurs de l’Église n’en font état, personne ne s’assied à la gauche de Dieu, c’est le vide, le néant, l’absence, d’où il résulte que Dieu est manchot.
José Saramago (Le Dieu manchot, trad. Geneviève Leibrich, p.82, Éd. Point P174)

Que la vertu, ou le désir d’être vertueux soit toujours ton objet. La vertu anéantit à la fois toutes tes plaintes ; avec elle, point de frivolité dans les actions, point de lacune dans le temps. Elle agrandit, remplit et immortalise tout ; elle a l’art heureux de convertir tout en or ; c’est la prérogative d’un bon coeur, de lever un riche tribut sur les heures les plus indigentes.
Edward Young (Les beautés poétiques, p.35, trad. Bertrand Barère, Éd. F. Buisson, Paris, 1804)

S’élever à des considérations générales c’est, à la vue d’un fait, remonter à la loi dont ce fait n’est qu’une conséquence. Newton voit tomber une pomme : il rapproche ce fait d’un autre ; en calcule la marche ; et il en conclut la tendance des corps à tomber les uns vers les autres : de là la gravitation universelle. Socrate méprise Anitus ; Anitus fait périr Socrate : dès là vous déplorez cette loi de notre nature : les hommes, qui quelquefois pardonnent l’injure, ne pardonnent jamais le mépris.
Jean-Baptiste Say (Petit volume contenant quelques aperçus des hommes et de la société, p.2, Deterville, 1817)

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