Citations quotidiennes du 25-03-2021

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Les intellectuelles ont mille raisons d’aimer les imbéciles.
Jeanne Landre (Cité par Cario et Régismanset dans La Pensée Française, p. 455, Mercure de France, 1921)

Partout la méditation et l’étude sont nécessaires au bonheur ; à la compagne, elles préviennent les langueurs d’une existence apathique et enseignent à comprendre le grand spectacle de la nature ; à la ville, elles dispensent de ces vaines distractions qui ouvent la porte à tant de dangers.
Ann Radcliffe (Les mystères du château d’Udolphe, série 1, trad. N. Fournier, p. 5, Michel Lévy frères, 1864)

En un certain sens, les humains, ceux de sexe masculin en tout cas, étaient comparables à des véhicules d’occasion. On pouvait reconnaître le modèle et évaluer le kilométrage. Un observateur averti était capable de dire si les amortisseurs étaient encore bons, si l’embrayage patinait, si les cylindres étaient usés. Les hommes étaient comme des poids lourds : les vieux comme de vieux camions et les jeunes comme des camions neufs. Mais il y en avait aussi qui ressemblaient plutôt à des mobylettes ou à des scooters des mers.
Les femmes, elles, à supposer qu’on puisse les comparer à des véhicules, étaient comme des voitures. Une femme jeune et jolie était une décapotable aux lignes fluides, mais si elle pratiquait avec trop d’ardeur la circulation nocturne, la carrosserie ne résistait pas : elle se couvrait de bosselures, la peinture s’écaillait, les béquets rouillaient. Un jour ou l’autre, pendant une marche arrière, un feu arrière se brisait et cela ne valait pas le coup de le changer.
Il y avait aussi des voitures féminines qui ne vieillissaient jamais et restaient intemporelles année après année, tout au long de l’histoire de l’automobile. On les bichonnait avec amour et leurs formes suscitaient encore l’intérêt alors que les camions les plus robustes étaient partis à la casse depuis longtemps. Les héroïques mères de familles nombreuses, quant à elles, étaient des autobus parfaitement fiables, toujours à l’heure, qui ne laissaient jamais personne sur le bas-côté.
Arto Paasilinna (La cavale du géomètre, trad. Antoine Chalvin, p.19, Éd. Folio n°3393)

Quand j’entends les hommes et les femmes dire : « Autrefois je croyais en les hommes, je n’y crois plus à présent. », j’ai envie de leur objecter : « Qui êtes-vous, vous que le monde a déçus ? N’avez-vous pas plutôt déçu le monde ? La confiance a toujours les mêmes raisons d’être. Il ne vous faudrait qu’un peu d’amour, à vous qui vous plaignez, pour qu’elle prît racine. »

Henry David Thoreau (Journal, trad. R. Michaud et S. David, p.95, Mercure de France, 2002 )

De me trouver tout seul en présence d’une seule femme me déconcerte beaucoup plus que d’en affronter deux. Une femme, c’est un monde. Mais une femme plus une femme, ce n’est qu’une paire…
Jacques Audiberti (La fête noire, p.19, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)

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