Il est plus honteux de se défier de ses amis que d’en être trompé.
La Rochefoucauld (Réflexions ou Sentences et Maximes morales [84], p.28, Éd. Garnier Frères, 1961)
Qui dit foyer dit flamme… et dit cendre. Mariage, marmite, marmaille et marché, toutes les femmes ne se plaignent pas de ce destin, mais peu s’y épanouissent et beaucoup le trouve harassant. Le soulagement d’une travailleuse ne se limite pas à celui qu’apporte un double salaire. C’est un tout autre visage que celui d’une femme professionnellement qualifiée, d’une femme complète, aux yeux ouverts sur le monde en même temps que sur sa tribu.
Hervé Bazin (Ce que je crois, p.97, Livre de Poche n°5141)
Un tout petit bonhomme de rien du tout, après une toute petite vie de rien du tout, peut finir par se retrouver aussi épuisé par son petit travail de rien du tout, que le président des États-Unis.
Arthur Miller (Mort d’un commis voyageur, trad. Jean-Claude Grumberg, p.48, Actes Sud)
De même que la notion de liquide, de solide ou de gaz est une notion macroscopique – avec un petit nombre de molécules, quelques unités, la question de savoir si elles forment un gaz ou un liquide n’a aucun sens -, de même la notion de mémoire perd sans doute son sens quand on a affaire à un petit nombre de neurones.
Bernard Derrida (Transitions de phases, p.226, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
Un orgueilleux manifeste son sentiment de supériorité sur autrui en redressant la tête et le corps tout entier. Il est haut, et se fait paraître aussi grand que possible ; aussi dit-on métaphoriquement qu’il est entré ou bouffi d’orgueil. Un paon ou un dindon, se pavanant de côté et d’autre, les plumes hérissées, est considérée quelquefois comme l’emblème de l’orgueil.
Charles Darwin (L’expression des émotions chez l’homme et les animaux, trad. S. Pozzi et R. Benoit, p.247, J. Reinward, Paris, 1877)