[…] j’ai vécu avec ma femme durant quatre ans, je n’ai pu me décider à vivre avec elle davantage. Il est plus commode de vivre tout seul ; on est alors maître de sa vie, ce qui n’est pas si mal ! Et puis, pourquoi avoir un cheval à soi quand il y a des chevaux d’emprunt ?
Maxime Gorki (Vassa Geleznova (Seconde version), trad. Arthur Adamov, p.25, L’arche 1958 n° 16)
Ce sont les petites habitudes plus que les grandes décisions qui construisent un vrai couple.
Nicci French (Feu de glace, trad. Emmanuelle Delanoë-Brun
, p.13, Pocket n°11339)
Un ami vaut mieux que deux tu les auras.
Philippe Soupault (L’Amitié, p.8, Hachette, coll. notes et maximes, 1965)
Leur retour constant avait quelque chose de tranquillisant, les étoiles étaient consolatrices; là-haut, certes, elles étaient lointaines et froides, elles ne dispensaient pas de chaleur mais on pouvait se fier à elles, leur disposition était solide, elles étaient messagères d’ordre, prometteuses de durée. Elles paraissaient étrangères, lointaines, à l’opposé de la vie terrestre, de la vie des hommes, inaccessibles à sa chaleur, à ses palpitations, à ses douleurs, dans la noble froideur de leur majesté et de leur éternité, mais il y avait cependant des rapports entre elles et nous, peut-être étaient-ce elles qui nous dirigeaient et nous gouvernaient. Et s’il existait un savoir humain, un bien spirituel, un certitude, une supériorité de l’esprit sur la précarité des choses, qu’on pût obtenir et conserver, cela ressemblait aux étoiles, cela avait leur rayonnement froid et tranquille, leur réconfort frissonnant, leur air d’éternité un peu ironique.
Hermann Hesse (Le faiseur de pluie)
Ses yeux allaient et venaient nerveusement comme ceux d’un ancien fumeur dans une boutique de cigares. Jamais un reproche d’exprimé, mais le reproche toujours présent.
R. J. Ellory (Seul le silence, trad. Fabrice Pointeau, p.24, Livre de Poche n°31494, 2008)