Citations quotidiennes du 23-01-2023

Ajouter un commentaire

(Montrant son front). Nous avons tous là un petit temple où nous abritons religieusement toutes nos idoles, croyances, rêves, affections. Elles sont là, debout, en équilibre, chacune sur son piédestal… Fiers de ce doux fardeau, nous marchons dans la vie comme ces mouleurs italiens qui traversent les rues, des plâtres dans les mains, sous chaque bras, sur la tête… Hélas ! un caillou sous le pied, le coude d’un passant, un rien suffit pour mettre en pièces tous ces beaux petits dieux ! Rarement, le pauvre mouleur rentre chez lui son étalage au complet ; plus rarement encore nous arrivons au terme de notre vie avec toutes nos idoles.
Alphonse Daudet (La dernière idole, p.5, in Théâtre 1, Éd. Librairie de France, 1930)

[…] c’était autour [des ténèbres] que son corps avait grandi, tel l’arbre qui prend le fil de fer barbelé dans son tronc afin qu’à jamais il en soit blessé et déchiré et que la sève en coule comme du sang.

Deon Meyer (Jusqu’au dernier, trad. Robert Pépin
, p.194, Seuil/Points P1072)

La nature humaine n’est ni bonne ni mauvaise, mais ouverte vers une continuelle transformation et transcendance. Elle n’a qu’une chose à faire, se découvrir elle-même.
Marylin Ferguson (Les enfants du verseau, trad. Guy Beney, p.23, Calmann-Lévy)

La morale capitaliste, piteuse parodie de la morale chrétienne, frappe d’anathème la chair du travailleur ; elle prend pour idéal de réduire le producteur au plus petit minimum de besoins, de supprimer ses joies et ses passions et de le condamner au rôle de machine délivrant du travail sans trève ni merci.

Paul Lafargue (Le droit à la paresse, p.8, Mille et une nuits, n°30)

Mon Dieu, le nombre de cinglés que Vous mettez au monde.
Laurence Cossé (Le coin du voile, p.16, Éd. Gallimard nrf, 1996)

Laisser une réponse