Ainsi, pour peu qu’on soit libéral et flatteur,
Du crédule public on sait gagner le coeur.
Charles-Rivière Dufresny (Le Mariage fait et rompu, acte 2, sc. 2 (Damis), 1721)
Il y a des gens que leur intelligence embarrasse. Ils la sentent en eux comme un petit renard spartiate ; elle est affamée, cruelle, inassouvie ; il leur faut sans cesse la nourrir, et ils tremblent à l’idée qu’un jour elle pourra dépérir, sentir branler ses dents.
Jacques Lemarchand (Préface du Théâtre complet de Eugène Ionesco, p.10, in Théâtre I, Gallimard NRF 1954)
Nous calculons, mais nous sommes conduits à nous poser la question : que signifie calculer par rapport à la réalité du monde ?
Yves Pomeau (Histoires de chaos, p.249, in La Complexité, vertiges et promesses, Le Pommier/Poche, 2006)
La nature veut qu’on jouisse de la vie le plus possible et qu’on meure sans y penser. Le christianisme a retourné cela.
Charles Augustin Sainte-Beuve (Pensées et maximes, p.180, Grasset 1954)
Il faut que vienne le temps de l’évidence. Dieu doit nous être montré comme deux et deux font quatre.
René Barjavel (La faim du tigre, Folio n° 847)