Citations quotidiennes du 28-08-2021

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J’ai presque honte de dire que la belle musique produit chez moi des effets littéraires, et que j’imagine, en l’écoutant, des histoires auxquelles, sûrement, ni Beethoven ni les autres n’avaient jamais songé. Je suppose même qu’il en est ainsi pour tout le monde, et que les notes ne sont que des ailes pour aller plus vite vers les régions de la pensée où l’habitude nous porte, que les amoureux pensent de suite à leurs amours, les gens heureux à leur nid, les âmes saintes au paradis, les poètes au monde des légendes, et que toutes les âmes s’envolent ensemble, mais vers des rêves qui diffèrent.

René Bazin (Croquis de France et d’Orient, p.88, Calmann-Lévy, 1899)

Pour se faire payer peut-on courir trop vite ?
A. J. Delaunay-Vasary (L’Un pour l’Autre, sc. 7 (Moyse), Paris, 1805)

[…] Laisse mon pauvre chien vivre
Pour que je puisse être pleuré.
Henry Murger (La ballade du désespéré in Les nuits d’hiver, p. 179, Michel Lévy frères, 1868)

L’expérience prouve que les livres les plus sérieux se réduisent, quand on les analyse, à quelques citations de quelques phrases.
Edmond Lablénie (Montaigne auteur de maximes (Au lecteur), p.5, Société d’édition d’enseignement supérieur, 1968)

Tant qu’on ne s’est pas quitté soi-même, tout est prétexte à attachement.
Jean-Yves Leloup (In La grâce de solitude de Marie de Solemne, p.84, Éd. Dervy, 1998)

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