Citations quotidiennes du 31-08-2019

Ajouter un commentaire

De me trouver tout seul en présence d’une seule femme me déconcerte beaucoup plus que d’en affronter deux. Une femme, c’est un monde. Mais une femme plus une femme, ce n’est qu’une paire…
Jacques Audiberti (La fête noire, p.19, in Théâtre 2, Gallimard/nrf 1980)

En faisant des heureux je travaille pour moi.

Jean-François Cailhava d’Estandoux (L’Égoïsme, acte 5, sc. 8 (Polidor), 1777)

On dit souvent qu’un sot peut être bon mari.
François-Antoine-Eugène de Planard (Le Faux Paysan, acte 1, sc. 11 (M. Lopez), 1811)

[…] Il y a une différence marquée entre un versificateur et un poète. Le premier, en effet, compose des vers ; le second laisse jaillir de sa plume ceux que son coeur lui inspire. En un mot, la poésie est un don, et la versification un art.
Lucien Duc (Étude raisonnée de la versification française, p.5, Bibliothèque de la province, 1889)

À supposer qu’il y ait un Dieu juste, on se demande pourquoi, tout dépendant de sa volonté, il n’est pas clair, mais ténébreux dans sa providence.
Au lieu d’avoir fait de la Mort une horrible décomposition qui nous frappe de stupeur et ne laisse d’espoir qu’aux naïfs ou aux illuminés, n’aurait-il pu donner comme base à la morale un sublime changement à vue d’un être d’une espèce en un autre d’une espèce différente, tantôt par progression de l’inférieur au supérieur, tantôt par régression du supérieur à l’inférieur ?
N’aurait-il pu généraliser, en le corrigeant et le perpétuant, ce qu’il a institué pour la chenille et le papillon ; transformer, par exemple, sous nos yeux un vieux chien en un petit enfant, et un vieillard en un éphèbe angélique, franchissant la planète-terre pour s’élever vers une autre d’essence meilleure?
Alors la loi du transformisme eût été le développement de la conscience et non la suprématie de la force… Mais quelle prétention ridicule d’en vouloir remontrer à la Nature !

Edmond Thiaudière (La Proie du Néant (Notes d’un pessimiste), p.15, Paul Ollendorff, 1886)

Laisser une réponse