Citations quotidiennes du 05-02-2020

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[…] un labyrinthe rationnel comme l’est par définition un hospice de fous […]

José Saramago (L’aveuglement, trad. Geneviève Leibrich, p.245, Points/Seuil n°P722)

Quoique vous ne devriez jamais oublier la différence qui peut exister entre ce qui est bon en soi et ce qui vous plaît, vous devez viser à éviter l’état d’esprit qui fait tenir des propos ineptes comme : « Je ne connais rien à l’art, mais je sais reconnaître quand une chose est de mon goût ».

Mortimer J. Adler (Comment lire les grands auteurs, trad. Louis-Alexandre Bélisle
, p.323, Le Club des Grands Auteurs, 1964)

Cela me semble idiot d’avoir vingt ans, me dit-elle. Je ne suis pas du tout prête à les avoir, tu sais. Cela me fait tout drôle. J’ai l’impression qu’on m’oblige à avancer.

Haruki Murakami (La Ballade de l’impossible, trad. Rose-Marie Makino-Fayolle, p.62, Seuil/Points P1067)

Jésus était un prédicateur fanatique, il ne voulait pas convaincre, il entendait qu’on le suive, et sans condition. Ses propos sont émaillés d’ordres, de menaces et de cette formule récurrente et apodictique : « Mais en vérité je vous le dis… » C’est ainsi que parlent, à toutes les époques, ceux qui prétendent aimer et sauver non point un être humain, mais l’humanité.

Patrick Süskind (Sur l’amour et la mort, trad. Bernard Lortholary
, p.73, Fayard, 2005)

Il n’y a rien de si fort que les paroles fondées sur la vérité. Ce sont des éclairs qui éblouissent les yeux des hommes et les empêchent de répliquer.

Saint-Cyran (Maximes, p. 74, in Moralistes du XVIIe siècle, Bouquins, 1992)

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