La grande fatigue de l’existence humaine n’est peut-être en somme que cet énorme mal qu’on se donne pour demeurer vingt ans, quarante ans, davantage, raisonnable, pour ne pas être simplement, profondément soi-même, c’est-à-dire immonde, atroce, absurde. Cauchemar d’avoir à présenter toujours comme un petit idéal universel, surhomme du matin au soir, le sous-homme claudicant qu’on nous a donné.
Louis-Ferdinand Céline (Voyage au bout de la nuit, p.418, Folio n°28)
Platon […] l’Homère des philosophes.
Ciceron (Devant la mort (1re Tusculane), trad. Danièle Robert, p.77, Arléa n°21)
On n’arrive à se mépriser soi-même qu’après avoir longtemps méprisé les autres.
Louis Dumur (Petits aphorismes (Sur l’amour-propre, 32), p.121, Mercure de France T. 4, Février 1892)
[…] un fataliste peut toujours être retenu : par curiosité, pessimisme ou simple inertie.
William Faulkner (Lumière d’août, trad. Maurice-Edgar Coindreau, p.328, Folio n°612)
[…] chacun de nous a une image, un nom qu’il emportera dans la tombe. Une seconde peau.
Daniel Boulanger (La dame de coeur, p.87, Folio n°2108)