Citations quotidiennes du 08-02-2020

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[…] La vie a pour chacun, une fois au moins dans son éternité de douleurs, l’heure exquise qui ferait accepter toutes les autres. Pour l’amant, c’est l’ivresse du premier aveu, du premier amour heureux et confiant, de la première tendresse sans larmes. Pour le poète ou l’artiste, c’est l’œuvre qu’il rêve et qu’il va entreprendre, l’œuvre dans laquelle il mettra tout son être. Pour le penseur, c’est une idée saisie ; pour le savant, c’est une vérité démontrée ; pour la femme triste, c’est un déshérité qu’elle console ; pour le malade d’amour, c’est une petite jouissance puérile et délicieuse, — une fleur tombée ou un gant jeté. Cela n’est rien, et toute la vie tient dans ce moment-là. Et, pour ce moment, pour ce moment seul, précédé de souffrances, suivi de souffrances, nous devrions bénir encore la vie, — la vie qui nous a donné ce qu’elle pouvait nous donner, une heure d’extase et d’oubli.

Charles Fuster (Essais de critique, p.61, Éd. Princepts, 1886)

Créer des idées qui influenceront les hommes, c’est mettre un peu de soi-même dans la vie de ses descendants.

Gustave Le Bon (Aphorismes du temps présent, p.183, Les amis de Gustave Le Bon, 1978)

Le point de départ de l’homme c’est l’ignorance et l’inexpérience; plus nous remontons la chaîne des temps, plus nous le rencontrons dépourvu de cette lumière propre à guider ses choix et qui ne s’acquiert que par un de ces moyens: la réflexion ou l’expérimentation.
Frédéric Bastiat (Harmonies économique, p. 602, in Oeuvres complètes, t. 6, Paris, 1864.)

L’amitié ne rend pas le malheur plus léger, mais en se faisant présence et dévouement, elle permet d’en partager le poids, et ouvre les portes de l’apaisement.
Tahar Ben Jelloun (Éloge de l’amitié, Éd. Arléa, p.84 )

Ils s’étaient rencontrés un jour d’automne. Un de ces jours curieux où l’on n’a le goût de rien dire, où les choses habituelles affichent ouvertement leur vanité et où le moindre événement sortant de l’ordinaire revêt une importance extrême.
Gilles Vigneault (La petite heure, p.64, Les nouvelles éditions de l’ARC)

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