Citations quotidiennes du 15-01-2023

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La religion est un champ où poussent les sophismes. En y semant quelques peurs, on y récolte plus tard des dieux, des paraboles et, en saison, des prophètes.

Francis Malka (Le Jardinier de Monsieur Chaos, p.123, HMH/amÉrica, 2007)

[…] La vie a pour chacun, une fois au moins dans son éternité de douleurs, l’heure exquise qui ferait accepter toutes les autres. Pour l’amant, c’est l’ivresse du premier aveu, du premier amour heureux et confiant, de la première tendresse sans larmes. Pour le poète ou l’artiste, c’est l’œuvre qu’il rêve et qu’il va entreprendre, l’œuvre dans laquelle il mettra tout son être. Pour le penseur, c’est une idée saisie ; pour le savant, c’est une vérité démontrée ; pour la femme triste, c’est un déshérité qu’elle console ; pour le malade d’amour, c’est une petite jouissance puérile et délicieuse, — une fleur tombée ou un gant jeté. Cela n’est rien, et toute la vie tient dans ce moment-là. Et, pour ce moment, pour ce moment seul, précédé de souffrances, suivi de souffrances, nous devrions bénir encore la vie, — la vie qui nous a donné ce qu’elle pouvait nous donner, une heure d’extase et d’oubli.

Charles Fuster (Essais de critique, p.61, Éd. Princepts, 1886)

Il est parfois de purs instants de transparence où semble s’effacer toute frontière entre le dehors et le dedans, où l’âme et le jardin se regardent, se découvrent accordés et s’accueillent dans la paisible évidence d’une amitié plus ancienne et fidèle que la mémoire des jours.
Henri Gougaud (Paramour, p.113, Seuil)

On ne devrait jamais perdre de vue que la femme et l’homme sont faits pour vivre ensemble un jour sur deux au bord de la mer.
Jean Louvet (À bientôt monsieur Lang, p.63, Seuil, 1970)

Il y aura toujours des gens qui détesteront les mathématiques, même si elles sont très bien enseignées. Ces gens-là ne devraient pas essayer de devenir mathématiciens et leurs professeurs devraient les en dispenser après qu’ils ont fait la preuve qu’ils étaient incapables d’en maîtriser les rudiments. Cependant, si les mathématiques étaient bien enseignées, il y aurait bien moins de gens pour les détester qu’il n’y en a actuellement.

Bertrand Russell (L’Art de philosopher, trad. Michel Parmentier
, p.64, PUL, coll. Zêtêsis, 2005)

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