Les reproches que fait la conscience à un homme qui a déjà commis une mauvaise action sont bientôt étouffés. La conscience est une poltrone qui, quand elle n’a pas assez de force pour prévenir une faute, a rarement assez de justice pour en punir le coupable, en l’accusant.
Oliver Goldsmith (Le Ministre de Wakefield, p.133, trad. ?, Pissot, Paris, 1785)
Sur la foi d’un amant lorsqu’une femme compte,
Le temps la met en droit de se rendre sans honte.
Claude-Henri de Fusée, Abbé de Voisenon (la Coquette fixée, acte 2, sc. 4 (Cidalise), 1746)
Les esprits analytiques ne voient pratiquement que les défauts : plus la lentille est forte, plus imparfait nous apparaît l’objet observé. Le détail est toujours fâcheux.
Fernando Pessoa (En bref, trad. Françoise Laye
, p.26, Christian Bourgois, 2004)
Descendant du cheval
dans le vent d’automne
j’ai demandé le nom du fleuve
Masaoka Shiki (Haiku, trad. Corinne Atlan et Zéno Bianu, p.134, nrf, Poésie/Gallimard, 2002)
[…] cet effort d’attention qu’impose le fait de lier connaissance […]
Italo Calvino (L’aventure d’un lecteur, in Aventures, p.102, éd. du Seuil, coll. Points R469)