Citations quotidiennes du 24-03-2023

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[…] l’union différencie. Au moment où l’on est capable de regarder la planète depuis l’espace, quel dommage de ne pas en profiter pour se rendre compte que notre communauté d’identité est probante et éclatante !

Nicolas Hulot (L’An I de l »ère écologique et dialogue avec Nicolas Hulot, p., Tallandier, 2007)

[…] l’ordinaire d’un homme est toujours le mystérieux d’un autre.

Guy D’Amours (Les mémoires de Merlin, p.141, Éd. De Courberon, 2001)

La religion est un champ où poussent les sophismes. En y semant quelques peurs, on y récolte plus tard des dieux, des paraboles et, en saison, des prophètes.

Francis Malka (Le Jardinier de Monsieur Chaos, p.123, HMH/amÉrica, 2007)

Un des dictons populaires le plus généralement accrédités est certainement celui qui attribue au Temps le titre de Grand Consolateur. Et il n’en est peut-être pas qui exprime aussi imparfaitement la vérité. Le travail qui nous est imposé, la responsabilité qu’il faut encourir, les exemples que nous devons à autrui, voilà les grands consolateurs. Le Temps n’a que la vertu négative d’aider la douleur à s’user elle-même. Quel de nous (de ceux-là s’entend qui étudient les phénomènes moraux) n’a pas remarqué que le regret des morts s’effaçait le plus vite chez ceux qui ont le plus de devoirs à remplir envers les vivants? Quand l’ombre du malheur vient se poser sur notre toit, la question n’est pas de savoir combien il faudra de temps pour y ramener les rayons du soleil, mais quels travaux vont nous contraindre à marcher d’un pas plus ou moins rapide vers ce point de l’avenir où les rayons du soleil nous attendent. Le Temps, qui peut revendiquer bien d’autres victoires, n’a jamais , à lui seul, vaincu la douleur. Ce qui nous console le mieux du départ des morts, c’est l’impérieuse nécessité de pourvoir à l’existence de ceux qui leur survivent.
Wilkie Collins (Le Secret, trad. Old Nick, p.377, Éd. Hachette, Paris, 1858)

J’ai presque honte de dire que la belle musique produit chez moi des effets littéraires, et que j’imagine, en l’écoutant, des histoires auxquelles, sûrement, ni Beethoven ni les autres n’avaient jamais songé. Je suppose même qu’il en est ainsi pour tout le monde, et que les notes ne sont que des ailes pour aller plus vite vers les régions de la pensée où l’habitude nous porte, que les amoureux pensent de suite à leurs amours, les gens heureux à leur nid, les âmes saintes au paradis, les poètes au monde des légendes, et que toutes les âmes s’envolent ensemble, mais vers des rêves qui diffèrent.

René Bazin (Croquis de France et d’Orient, p.88, Calmann-Lévy, 1899)

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