Citations quotidiennes du 29-09-2020

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Dieu merci, les échecs ne sont pas une science définitive, mais un être vivant qui se développe sans arrêt.

Reuben Fine (Les idées cachées dans les ouvertures d’échecs, trad. Denise Catozzi, p.17, Payot, 1972)

Lisez le moins possible d’ouvrages critiques ou esthétiques. Ce sont, ou bien des produits de l’esprit de chapelle, pétrifiés, privés de sens dans leur durcissement sans vie, ou bien d’habiles jeux verbaux ; un jour une opinion y fait loi, un autre jour c’est l’opinion contraire. Les oeuvres d’art sont d’une infinie solitude ; rien n’est pire que la critique pour les aborder. Seul l’amour peut les saisir, les garder, être juste envers elles.

Rainer Maria Rilke (Lettres à un jeune poète, trad. Bernard Grasset et Rainer Biemel, p.33, Grasset/Les Cahiers Rouges, 1937)

Le plaisir d’obliger est mon plus grand plaisir.

Edme Boursault (Ésope à la Cour, acte 4, sc. 3 (Ésope), 1701)

[…] La vie a pour chacun, une fois au moins dans son éternité de douleurs, l’heure exquise qui ferait accepter toutes les autres. Pour l’amant, c’est l’ivresse du premier aveu, du premier amour heureux et confiant, de la première tendresse sans larmes. Pour le poète ou l’artiste, c’est l’œuvre qu’il rêve et qu’il va entreprendre, l’œuvre dans laquelle il mettra tout son être. Pour le penseur, c’est une idée saisie ; pour le savant, c’est une vérité démontrée ; pour la femme triste, c’est un déshérité qu’elle console ; pour le malade d’amour, c’est une petite jouissance puérile et délicieuse, — une fleur tombée ou un gant jeté. Cela n’est rien, et toute la vie tient dans ce moment-là. Et, pour ce moment, pour ce moment seul, précédé de souffrances, suivi de souffrances, nous devrions bénir encore la vie, — la vie qui nous a donné ce qu’elle pouvait nous donner, une heure d’extase et d’oubli.

Charles Fuster (Essais de critique, p.61, Éd. Princepts, 1886)

[…] en proportion de leur nombre, les Écossais et les Irlandais – les Celtes – fournissent plus d’artistes. Mais c’est peut-être que , leur pays étant plus pauvre, ils consacrent plus de temps à penser au lieu de gagner de l’argent.
Pierre Mille (dans la préface du livre de Chesterton Le club des métiers bizarres, éd. Gallimard)

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